Il est où l'bonheur ?
Pâques s’en est allé comme il est venu. Les Pâques se suivent et ne se ressemblent pas. Celui-ci fut un peu différent. Même sans folle envie, nous nous sommes réunis. Pour les petits-enfants que nous avons en commun. Pour l’anniversaire de Marina. Cela s’est bien passé. Aucune réflexion désagréable de part et d’autre. Aucune allusion au divorce en cours. Un semblant de bonheur. Pour les enfants. Et pourtant j’en avais gros sur la patate après avoir lu les méchancetés écrites publiquement sur un réseau social confondu avec le tribunal. Comme une mise à mort de ma fille. La vilaine. La responsable. Celle par qui le malheur arrive. Et pourtant chacun sait que lors d’une séparation, il n’y a pas un bon et un méchant, l’un tout noir et l’autre tout blanc. Il y a deux personnes qui n’arrivent plus à s’entendre, à communiquer. Comme deux chandelles dont la flamme vacille sous un vent violent. Puis finit par s’éteindre. Chacun a des griefs envers l’autre. Des non-dits qui traînent depuis trop longtemps. Alors pitié, ne nous en mêlons pas ! Ce sont leurs problèmes. Qu’une maman prête une oreille attentive aux chagrins de son enfant, quoi de plus normal, mais envenimer la situation en brisant la mince couche de sérénité restante, quoi de plus terrible… Je veux croire que l’intelligence et l’humanité reprendront le dessus, que l’apaisement viendra, que nous ne perdrons pas cette notion si belle d’amitié et de famille. Heureusement j’ai un entourage chaleureux, vous aussi qui me lisez, je tiens à votre amitié et apprécie vos gentilles attentions. Et aussi bien sûr, la Nature qui ne cesse de m’émerveiller par cette explosion de couleurs et de senteurs. Sillonner ma région où le jaune vif des champs de colza tranche avec l’herbe grasse des pâturages, le vert tendre du blé de printemps qui ondule déjà au vent et le marron des labours, me rend heureuse, euphorique, vivante.
Gâteau de Savoie aux pépites de nougatine, fleurs en sucre, petits oeufs de Pâques, bougie Minnie.