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Pralinensavoie...                 et parfois ailleurs
8 février 2016

Une image, un récit

- Bonjour jolie demoiselle, enchanté de vous rencontrer et d’effectuer ce voyage à vos côtés. Dites-moi, vous êtes bien la nièce de l’épicière du village ?

- Oui monsieur mais je ne vous connais pas et ma tante m’a interdit de parler aux inconnus.

- Comme vous êtes charmante ! permettez alors que je me présente. Comte De Findelou, j’habite le château au sommet de la colline.

- Soit… surprise suis-je alors de vous voir emprunter ce train inconfortable.

- Le destin, chère petite… sans doute en ai-je reçu le signe ce matin. Oui ce merveilleux clin d’œil du destin qui me fait vous rencontrer. Oserai-je vous dire que votre cou fin et délicat que recouvre votre chevelure blonde et parfumée me donne le désir fou de vous avoir à mes côtés pour l’éternité ?

- Je vous en prie monsieur le Comte, je vous demande de me laisser en paix.

(La jeune fille, tout bas  « Misère, quelle idée a eue tata Simone de m’envoyer seule en ville chercher ses chaussures chez le cordonnier ?)

(Le Comte, tout bas « Il y a trop longtemps que je la reluque cette pépette, va falloir sortir les jolis mots, j’arriverai à la séduire ou je ne m’appelle plus Findelou !)

 - Jolie demoiselle, accepterez-vous, avec votre tante, de venir prendre une collation au château, un de ces jours ? Je vous présenterai mes sœurs qui sont en peine de me voir toujours célibataire. Ce soir je pourrai déjà leur dire que je viens de découvrir mon âme sœur, celle qui me rendra heureux et que j’aimerai sans condition.

- Monsieur le Comte, je ne rougis point de votre audace et vous demande encore de ne plus m’importuner.

- Je vous en prie belle amie, souffrez que je vous aime,  je vous offrirai des perles de pluie venant de pays où il ne pleut pas. Sachez que je viens du ciel où les étoiles entre elles ne parlent que de vous. Je vous en prie, ne me repoussez pas.

- (Tout bas, « Cet homme est fou ! ») Puisqu’il en est ainsi monsieur le Comte, je change de compartiment, je ne puis écouter vos sornettes plus longtemps !

Sur ces mots, la jeune fille rassemble ses affaires, se lève et, sans un regard vers l’opportuniste  se dirige vers un autre compartiment. Le Comte, furieux et levant le bras d’un air menaçant, crie sa colère sans retenue.

 - Petite sotte, tu le regretteras ! j’aurais consenti à régler les nombreuses dettes de ta tante mais dès demain je demande à mon ami l’huissier de procéder à la saisie de tous vos biens. Et vous n'aurez plus qu'à fermer les portes de votre épicerie.

A ces mots dont la dureté est d’un incroyable contraste avec la douceur de miel précédemment entendue, la jeune fille fond en larmes et se présente ainsi bouleversée à sa chère tata Simone. Laquelle, après avoir écouté attentivement le récit, éclate de rire en prenant sa nièce dans ses bras… quelle importance tout cela, la liberté n’est-elle pas la plus belle richesse au monde ?!

 

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Commentaires
L
le petit chaperon noir...
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T
Coucou Praline, overbookée en ce moment (préparatifs pour un séjour à Capbreton suivi d'un séjour en Espagne...<br /> <br /> Pour répondre à ta question du jour, Si, sur mon billet, tu cliques sur "pot de gratitude" tu seras dirigée chez Mlle Bulle chez qui j'ai trouvé l'idée, il s'agit d'un pot dans lequel on met des petits billets contenant les souvenirs, les choses positives, les plaisirs au quotidien que l'on pourra relire en fin d'année par exemple. Bises à toi et bon week-end, ici bien arrosé semble t'il...
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S
haha j'adore! vraiment tu as le sens de l'écriture à quand un recueil de nouvelles???
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I
Je l'aime beaucoup ta version et il est un mufle ce Comte......<br /> <br /> Bonne après-midi.<br /> <br /> Bises
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M
l'art et la manière de draguer, mais aussi la muflerie à l'horizon. Bravo.<br /> <br /> manouedith
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