173ème devoir du Goût
Les lundis du Goût
Ça fait quatre ans que je vous propose à peu près chaque semaine un « Devoir de Lakevio du Goût ».
Si vous n’en avez pas marre, voici le 173ème devoir.
Cette toile d’Émile Friant arrive un certain nombre de devoirs et plus de deux cents semaines après le premier devoir que je vous ai proposé.
En attendant lundi, je suis sûr que vous allez vous précipiter sur vos claviers, rêvant des rentrées qui étaient d’antan et du mois d’octobre pour dire à quoi vous fait penser cette peinture dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas enthousiasmante…
Mais bon, vous vous direz, comme le héros de « 2001, a space Odyssey » d’Arthur C. Clarke « Bah… J’aurai bien une idée… »
À lundi.
Mais non mon cher Profémérite, je n’en ai pas marre de tes devoirs, même si ma participation n’est pas toujours régulière. Au contraire, je te remercie de me permettre d’écrire et je te dis un grand bravo pour ta constance ! Quatre ans, tu m'étonnes que j'ai des cheveux blancs... Je dois cependant souligner que bien souvent les tableaux proposés ne reflètent pas une joie extrême ! N’invitent ni à la rigolade ni à la gaieté !
Par exemple, ce tableau-là, pfffiouuu, qu’y vois-je ?
Je devine que Louis et sa sœur Claudine sont tristes en ce soir de début d’automne. Il a un air suppliant. Elle a un regard fuyant. Il est assis mais on dirait qu’il est à genoux devant elle. Elle est debout, on pourrait dire dominatrice mais non, on sent une certaine tristesse derrière ce regard détourné.
C’est décidé, Claudine rejoindra la communauté des Carmélites dans une quinzaine de jours. Louis la supplie de réfléchir encore. Elle ne peut, dit-il, le laisser seul avec leur Maman vieillissante. Il savait que sa petite sœur se préparait depuis des mois à cet avenir monastique mais refusait de l’admettre. Il vient enfin de comprendre qu’il ne la reverra pas avant longtemps.
Je pense au déchirement pour cette Maman, sûrement partagée entre bonheur de voir sa fille réaliser ce qu’elle désire et douleur de renoncer à sa présence aimante. Ce serait donc vrai qu’on ne fait pas des enfants pour soi !?