153ème devoir du Goût
Les lundis du Goût
Cette photo me serre le cœur, il s’en dégage une impression, que dis-je des impressions diverses et opposées.
Mais à vous ?
Qu’inspire-t-elle ?
Bah… On verra ça lundi…
Mon cher Profémérite a le cœur serré à la vue de ce tableau ! Eh bien pas moi, mais alors pas du tout. Au contraire, déjà rien que de contempler le paysage qui s’offre à ma vue depuis l’intérieur de cette masure, j’ai le cœur en joie.
****
Pour sûr elle est en bien triste état la maison que vient de me léguer tonton Jean. Pauvre tonton, il a toujours vécu très chichement, sans effectuer le moindre entretien des bâtiments qu’il possédait dans cette verdoyante campagne normande. Et pourtant… et pourtant ce ne sont pas les moyens financiers qui s’opposaient au bien-être qu’il aurait pu s’octroyer. Chez le notaire, je fus surprise des sommes astronomiques annoncées, me revenant, tous frais de succession déduits.
Les entreprises sont sur place et s’activent, les travaux vont bon train. Un magnifique toit de chaume embellit déjà la bâtisse. De jour en jour l’intérieur prend belle allure avec ses six chambres et salles d’eau privatives, ses pièces de vie aux larges baies vitrées ouvrant sur le parc. Pour la baignade et la détente, nous sommes un peu loin des côtes de la Manche, oh ce ne sont que cinquante kilomètres environ… qu’importe, je viens de signer le devis pour la construction d’un bel ensemble piscine et aire de jeux. Le petit cabanon où tonton Jean entreposait les outils de jardinage qu’il n’utilisait plus depuis longtemps, sera joliment restauré et servira au rangement des transats, coussins et différents jeux. La propriété va revivre en recevant les enfants défavorisés de l’association que je préside, et va résonner d’échanges, rires et conversations.