Les chats de ma vie
Déjà qu’en ce moment j’ai tendance à avoir le cœur gros, voilà que ma copine Heure-Bleue nous parle des chats de sa vie ! Oui j’ai bien dit des chats et non pas des hommes !
Si j’ai le cœur en charpie ce n’est pas pour un quelconque chagrin d’amour dont je ne suis pas à l’abri… mais bon, pour l’instant rien à l’horizon et encore moins dans mes bras.
C’est tout simplement qu’en ce beau dimanche -que j’aurais bien aimé passer en compagnie d’un amoureux –la nature est si belle en ce moment- en ce beau dimanche donc, j’ai plongé dans un passé datant de quelques années. Nous fêterons bientôt les quarante ans de mon fils. J’ai ressorti des montagnes de photos afin de lui confectionner un bel album, allant de sa naissance à ce jour. J’ai déjà fait un album pour sa sœur qui a eu cet anniversaire l’année dernière. Quarante ans de joies et de peines. Que de disparus à tout jamais de mon regard ! Mais si présents en mon cœur. Ne plus leur parler, ne plus les toucher, ne plus les embrasser, ne plus les consoler et ne plus être consolée… parfois insupportable… et si seulement… bref, revenons aux chats !
Comme toi ma chère Heure Bleue j’ai eu des chats, des noir et blanc, gris et blanc, rouquin, tout noir avec une petite médaille blanche, même un siamois que nous avons baptisé Athos. Ce fut le dernier. Tous nos chats étaient des animaux abandonnés. Outre les nombreux chats qu’ont eus mes parents, nous avons eu notre premier chat, Flat, parce qu’il était tout mince, tout plat (et qu’à l’époque je travaillais dans une grande entreprise qui fabriquait des briquets dont l’un d’eux s’appelait flat car tout plat). Un amour de chat gris.
Puis nous avons eu Sirop et Caramel, deux mignons chatons baptisés par nos enfants. Sirop était noir et blanc, Caramel roux comme le caramel, tout simplement. Ces deux chatons miaulaient à fendre l’âme devant notre porte. On dirait que notre amour pour les animaux était connu. Comment ne pas se laisser attendrir. Ça ronronnait à qui mieux mieux et sautait sur notre lit sans aucune gêne.
Puis vint Athos, beau siamois dont a voulu se débarrasser une résidante de l’immeuble voisin. Un peu nerveux mais tout câlin en vieillissant.
Et puis un soir à minuit… mes enfants, ados, rentraient du cinéma. Nous dormions. La porte de la chambre s’ouvre brusquement et ma fille toute excitée « Maman il y a dehors un petit chat noir qui nous suit en miaulant, il est abandonné, je peux le prendre ? » « Mais ma chérie, Athos ne va pas l’accepter » Supplication, promesse de gérer le problème… Ce qui fut dit fut fait, période d’adaptation pas toujours facile, Bigoudi et Athos s’entendirent à merveille, jusqu’au jour où… Bigoudi était faible, ne mangeait presque plus, avait chopé une grosseur sous le ventre. Nous partîmes chez le vétérinaire avec Bigoudi et revînmes avec le panier vide. Tumeur au foie. Ce fut trop douloureux, nous mélangeâmes nos larmes.
Bon voilà, j’ai encore envie de pleurer.
Mais un grand merci à ma petite Heure Bleue de m’avoir permis d’écrire un article !