Douceur italienne
Les lundis de Lakevio
Theresa Rankin
Il est six heures du soir, l'été.
Exercice où il s'agit d'étoffer votre texte autour de la phrase tirée du premier roman de Jean Giono - Colline - 1929.
Il est six heures du soir, l’été. Enfin non, c’est plutôt le début de l’automne. La douceur est encore bien agréable dans la jolie citta Di Castelbuono près de Palerme. Les hommes sont assis en terrasse, ils boivent, fument et parlent fort en gesticulant. Je ne comprends pas ce qu’ils disent mais je me régale d’écouter ce parler musical que j’aime tant.
Pas, ou très très peu de femmes dans les rues, il est l’heure de s’affairer. De bonnes odeurs de cuisine s’échappent des fenêtres ouvertes et viennent chatouiller mes narines. Que de bons souvenirs remontent en moi ! Nos voyages à Mantova où nous recevait zia Bruna… sa pastachoute inégalée et inégalable. Des bruits d’ustensiles de cuisine me ramènent à la réalité. Je lève les yeux, le bon soleil sicilien a séché le linge qu’une jolie jeune femme plie délicatement. Puis elle se penche au balcon et appelle son homme, il quitte immédiatement le cercle d’amis. Il paraît qu’en Sicile, malgré l’air macho du « sexe fort », ce sont les femmes qui portent la culotte !