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Pralinensavoie...                 et parfois ailleurs
21 juillet 2017

Les cousinades

Les lundis de Lakevio

 

lakevio

Aquarelle de Lin Fealing

Ma chère Elisabeth, j’ai encore un métro de retard, mais ça, tu y es habituée. Tu nous donnes un devoir le samedi matin, alors que c’est le moment où tout le monde prend la poudre d’escampette, mais oui, c’est le week-end ! Tu vas me dire que je suis toujours en week-end et tu auras bien raison, je crois que si tu nous faisais plancher le lundi, ce serait pareil. Je suis toujours par monts et par vaux. Mon emploi du temps est réglé comme du papier à musique (pas bien ça, je sais, mais j’aime…), c’est-à-dire que mes matinées sont consacrées à mon ménage, la cuisine, les courses, bref tout ce qui règle la vie d’une femme à la maison. L’après-midi, y a plus personne, je vais, je viens… je ne vire ni ne tourne ni ne me traîne comme dirait mon idole la grande Barbara. Je sors, je vois mes amies, je marche, je me promène au milieu des champs de lavande ou de tournesol. Je ris et je chante la vie, je m’amuse de tout et n’importe quoi, mais aussi parfois je pleure, ces temps-ci je m’émeus très facilement, et ma gorge se serre et mes larmes montent. Bon… bref…

Par contre, cette semaine j’ai une bonne excuse, les chicouf sont là ! deux seulement, tu me diras c’est pas beaucoup… non, mais c’est pas tout, jusqu’à hier j’avais également la très très grosse chienne et les deux chattes aux poils très très longs. Alors je ne te dis pas l’état de ma maison…Déjà il a fallu que je fasse des barrages pour que la chienne ne monte sans arrêt les escaliers, ce qu’elle adore évidemment, empêcher qu’elle n’aille au salon où elle se fait un plaisir d’envahir les canapés… bon, ça, c’est fait sauf que plusieurs fois pendant la nuit elle a essayé de franchir la frontière, faisant un barouf monstre, me réveillant en sursaut. Et le matin, dès six heures, des couinements de lamentation me faisaient savoir qu’il était l’heure de faire pipi. Quant aux deux chattes, j’ai eu de quoi me réjouir des pipis et cacas qui ont débordé de la litière pourtant toujours propre, du dégueulis dans le salon, d’un vase cassé, des feuilles de plante verte grignotées, du fauteuil griffé, d’une chaise dépaillée, des cavalcades nocturnes sur le lit, sous le lit, dans les escaliers.

Ouf, depuis hier, la patronne de la ménagerie est venue récupérer ses bestioles, il me reste les deux enfants, c’est du gâteau. J’ai passé la matinée à aspirer, serpiller, épousseter, tout va bien. Non mais, je vieillis, oui c’est ça ! Il y a quelques années de ça, nous avions chien et chats, deux enfants, une activité professionnelle et tout allait bien, mazette oui je vieillis !  

****

Bon, mais je ne suis pas là pour te parler de ma vieillesse naissante, ma chère Elisabeth ! Quoique… ton dernier sujet de devoir montrait cette jolie jeune dame et tu évoquais les cousinades. Ça me parle, et comment ! Depuis plusieurs années, nous organisons des cousinades. Du côté de la charmante famille de mon regretté mari, bien sûr. Cette année ce sera le deux août, nous serons quinze. Pour la plupart nous ne nous voyons qu’une fois par an mais nous nous téléphonons ou nous nous mailons. Je suis la plus jeune, vois donc un peu la réunion… Non, pas encore de déambulateur ni de fauteuil roulant, dieu merci. Mais quand même, ça fiche un brin le bourdon ces retrouvailles. Tiens, Marie a pris un coup de vieux, ses yeux ne pétillent plus comme avant, Paulette a grossi, pauvre Pierre, autrefois un si bel italien, chevelure très brune, abondante et frisée, il n’a plus que la peau sur les os, son regard est un peu vide, Joëlle a quelques difficultés pour marcher… etc etc... Et Praline, oh misère la voilà blanche ! L’an dernier encore brune, hé bé… Mais elle s’en fout Praline, elle assume ! Bref c’est la revue du premier regard, mais après, qu’est-ce qu’on se marre ! Oui, nous avons changé physiquement, mais intérieurement on est restés tout pareil ! Bien sûr on partage, sur nos vies, sur ceux qui nous manquent beaucoup en ce jour, sur les soucis que nous rencontrons, soit avec les enfants ou sur la santé qui parfois chancelle... Mais on se marre bien, on se rappelle des tas de trucs drôles… Et on est heureux d’être là, le cercle de famille c’est précieux, c’est là tout de suite qu’il faut en profiter, on ne sait pas de quoi demain sera fait.

 

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Commentaires
E
Moi aussi je fais le travail le matin pour avoir l'après midi libre ! c'est le vide après le remplissage qui est difficile à supporter sur le coup. C'est pour tout le monde pareil je crois. L'été c'est le moment pour les balades, les rencontres entre amis et avec la famille. L'hiver, il ne faut pas non plus s'isoler. Pas toujours facile à doser les réunions diverses. Bonne fin d'après midi Praline. Bisous.
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R
bonjour chere Aline,super tuotes tes activités et tes cousinades merci pour tes gentillesses pour Cannelle, je suis un peu desemparé, mais à la fin du mois toute la famille bourbonnaise, va rappliquer avec celle d'ici, certains du Quebec, d'autres de NewYork, une bonne cinquantaine, pour feter mon anniversaire !! 90 !! je devrais faire bonne figure, malgre l'absence de ma petite Cannelle, la vie continue, bonne continuation à toi chere amie, grosses bises<br /> <br /> je t'informe de mon changement de blog, tu me diras ce que tu en penes http://cannelledelacolombedor.blogspot.fr/
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R
Merci pour ton coucou ce matin <br /> <br /> J'ai toujours plaisir à te lire <br /> <br /> Bisous et j'espère que tu vas bien :)<br /> <br /> @+
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S
A nos âges tout est dans le dosage qu'on a parfois du mal à gérer. On veut voir nos proches mais on fatigue vite, on craint la solitude mais en même temps elle repose, on veut voyager mais on aspire à rentrer chez soi... finalement c'est la vie et pourvu que ça dure ! :)
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E
a qui le dis-tu qe l'on change ? Mais c'est mieux que mourrir jeune ! <br /> <br /> Come je te comprend qand tu te dis triste une fois que ce petit monde est parti et que tu retrouves ta solitude. Heureusement que tu as des amies et que tu as su conserver des liens avec ta belle famille. J'ai une belle-sœur, (la femme d'un frère à Robert) qui n'a plus donné signe de vie à la famille dès le décès de son mari. Je lui ai téléphonné plusieurs fois et puis ... j'ai abandonné!
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