72ème devoir du Goût
Les lundis du Goût
« Le beurre frais pour tous. »
Ainsi salua-t-on l’arrivée de la margarine après le siège de Paris.
Bien sûr, ça ne sert pas qu’à se laver les cheveux même si on fait croire aujourd’hui que c’est excellent pour la santé du cheveu pour peu qu’on lui adjoigne un parfum de rose, la puanteur du monoï et une bonne dose d’optimisme pour en faire la publicité.
Mais je suis sûr que pour beaucoup, la margarine rappelle des souvenirs moins « bio » et diététiques que ceux censés venir à l’esprit aujourd’hui.
Ce serait bien si vous en faisiez part à vos camarades de blogs, tous ceux qui ont encore le courage de vous lire et surtout d’écrire...
Aussi mignonne que soit cette affiche publicitaire, je n’ai pas réussi à en tirer un texte potable. Non potable non plus d’ailleurs ! Il faudrait que j’arrête de vadrouiller. C’est terrible, je n’arrive pas à rester tranquille devant mon ordi. Le matin je vaque à mes occupations ménagères et l’après-midi, hop je tourne la clé dans la serrure et je m’évade. Après m’être occupée de moi bien sûr, parce que moi je ne compte pas pour du beurre !
Que puis-je dire de la margarine ? Bof, pas grand-chose d’intéressant. Si ce n’est qu’on en consommait quand j’étais enfant. On n’avait pas le sou, alors le beurre… fallait pas y penser. Juste en fin de mois, le laitier nous en livrait une ou deux plaques ainsi que du fromage, en compensation du lait (de nos vaches !) qu’on lui fournissait quotidiennement. On n’avait pas le sou mais on ne manquait pas de nourriture. On avait le lait, les légumes, les volailles, les fruits, on faisait la « saint cochon » en novembre…
Ah j'oubliais ! La margarine, parfois j'en mettais sur mes lèvres gercées ! De quoi décourager l'amoureux le plus ardent, sauf s'il était beurré !