Automne au monastère
Hier j'ai reçu avec grand plaisir Mamita et Fernando qui passaient tout près de chez moi pour se rendre chez leurs enfants en Suisse.
Nous avons passé une excellente journée d'amitié que nous avons clôturée par une fondue savoyarde.
Comme à chaque fois que je reçois des personnes qui ne connaissent pas la Chartreuse (non ,pas la verte dans les petits verres !), je les emmène à la Correrie d'où nous rejoignons à pied le monastère.
Emerveillement total, les forêts sont d'une splendeur unique, à couper le souffle. Lorsque j'ai voulu prendre des photos, horrible surprise, mes deux batteries étaient vides ! Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, furieuse j'étais... et ce n'est pas la première fois que ce genre de mésaventure m'arrive... promis, c'est la dernière ! Euh... j'espère...
Mamita et Fernando ayant repris la route ce matin, je décidai de retourner là-haut, les batteries chargées à bloc. Non mais ! Le ciel était un peu moins bleu, quelques nuages passaient devant le soleil. Je suis montée d'un bon pas jusqu'au monastère, puis au calvaire au-dessus du monastère.
J'ai longuement admiré le monastère, contemplé le Charmant Som en toile de fond, reniflé les odeurs de l'automne, regardé les feuilles tomber lentement sur le sol qui peu à peu se tapisse de toutes ces couleurs flamboyantes.
Près du monastère, la scierie, propre, bien entretenue, avec ses piles de bois qui attendent d'être livrées pour tenir chaud tout l'hiver.
Les cellules des moines... pas un bruit, pas un signe de vie si ce n'est la cloche qui appelle les hommes à la prière. Le grand silence...
La vie est pourtant bien présente ici... tiens, les moines ont de la visite aujourd'hui ; un car de moniales s'est arrêté à la Correrie, les moines étaient là pour accueillir et tous sont montés à pied au monastère et plus haut encore. Nous nous sommes croisés plusieurs fois près et autour du calvaire... un petit signe de tête, un sourire, le grand silence...