La nuit à quatorze heures
Ce matin encore je me vantais de sortir par tous les temps. C’était sans doute oublier une journée comme aujourd’hui où à quatorze heures il fait presque nuit, où la pluie dégouline contre mes carreaux, où les parapluies inefficaces se retournent sous les rafales du vent. Je ne vais donc pas me lancer à l’assaut des éléments déchaînés pour m’enliser dans les sentiers pleins de patouille. Mais je vais quand même aller à pied à la mairie dans une petite heure, j’ai une réunion avec l’association des familles, nous ferons le bilan de la bourse aux vêtements. Puis nous boirons du cidre bien frais et dégusterons gâteaux, papillotes et mandarines. Un avant-goût de Noël.