L'aiguillon du souvenir
En descendant de la montagne, j’ai vu des ruches, plein de ruches, alignées et bourdonnantes. J’ai tout de suite pensé miel… et par ricochet pain d’épice… MAMAN… Elle préparait un délicieux pain d’épice pour le goûter de ses petits enfants… Une grosse boule de chagrin a envahi ma gorge, mes yeux se sont remplis de larmes, un peu, beaucoup… Les vannes se sont ouvertes, abondamment, douloureusement, silencieusement… Comme tu me manques ma petite Maman. Je n’accepte toujours pas l’idée de ne plus jamais te revoir, te toucher, t’embrasser. Plus jamais, deux terribles mots…
P….. de ruches !
Demain, je fermerai … les vannes… et ma maison pour une semaine, fenêtres, volets, portes, bien coincés, bien calés, triple tour, j’y enfermerai mon chagrin, sans lumière, sans oxygène, peut-être sera-t-il anémié à mon retour, faudra bien qu’un jour j’arrive à lui tordre le cou…