150ème devoir du Goût
Les lundis du Goût
Le musée des Beaux-Arts de Nancy expose cette toile d’Émile Friant.
Cette interprétation domestique de « La naissance de Vénus » semble dévolue, au premier abord, à la stimulation d’un amant peu assidu.
Seulement voilà, j’ai vu quelque chose dans cette toile qui m’a amené à me poser des questions.
De moi, je suppose que ça ne vous étonne pas…
Encore que non, n’allez pas penser à des histoires de galipettes, non, pas du tout.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?
Mon cher Profémérite, comme tu as pu le constater dès potron-minet, aux premières lueurs du jour dans la matinée, j’ai fait l’école buissonnière. Que veux-tu j’ai des week-ends de folie, sans folies qu’on se le dise (je prends les devants !), alors je n’ai pas pu consacrer une minute à ton devoir.
Samedi j’ai profité du vent glacial pour aller m’enrhumer autour du lac et dimanche je recevais ma nichée bien-aimée que j’ai régalée de bons légumes et d’un énorme plat de lasagnes maison.
Et puis… et puis, restée béate d’admiration devant le corps parfait de cette jeune personne, j’en ai perdu l’usage de la parole, enfin je veux dire de l’écriture ! Mais non je ne fais pas ma jalouse, moi aussi j’ai été bien roulée comme ça…quand j’avais seize ans. Et sans corset, s'il vous plaît ! Je n’en profitais pas pour me montrer nue au premier peintre qui passait… euh dans ma cambrousse je voyais plus de peintres en bâtiment que d’artistes promis aux Beaux Arts.
Voilà voilà… Mais au fait, ces filles, elles gagnaient bien leur vie à poser nue ? Je demande, ce n’est pas pour moi, j’ai passé l’âge.