142ème devoir du Goût
Les lundis du Goût
J’ai peur de savoir où mène cet escalier sorti de l’imagination d’Anne-Françoise Couloumy.
L’histoire commencerait par « Dans l'escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
Si en plus elle se terminait sur « À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit », ce serait parfait…
J’espère vous lire lundi.
Je ne veux pas faire ce devoir !
Je boude ! Enfin... je ne boude pas mon cher Profémérite, je boude le devoir, ce n’est pas la même chose !
Samedi, manque de temps, j’ai fait ma B.A. hebdomadaire.
Et hier je n’ai pas eu le temps non plus de plancher. J’ai assisté à un concert au profit d’une association à but humanitaire. Superbe après-midi, j’ai rencontré des gens que j’aime, on a ri, on a parlé et je suis rentrée sur un petit nuage de douceur malgré la nuit tombée.
Mais surtout…
Surtout ! J’en ai marre des escaliers !
Mais vraiment marre, marre, marre !
Je ne peux descendre sur la rampe (histoire de vous faire rire !) Ni même monter les marches quatre à quatre…enfin… deux à deux !
Chez moi c’est plein d’escaliers qui commencent à me sortir par les yeux.
Au rez-de-chaussée, des dénivelés, trois marches par-ci, quatre par-là !
Deux grands escaliers qui ne se rejoignent pas.
Tout ça pour arriver dans des pièces qui ne me servent que très rarement.
Pour aller sur ma terrasse, un escalier à monter, arriver sur un petit palier, remonter huit marches pour arriver sur un autre petit palier et descendre une dizaine de marches pour enfin me trouver sur ma jolie terrasse ensoleillée.
Comme dit mon fils « ça te fait faire du sport »… oui ok mais le sport je peux le faire dans mes jolies montagnes que j’aime infiniment et pour toujours, plutôt que de passer mon temps à faire du ménage dans cette maison devenue bien trop grande pour moi seule, où raisonnent encore rires et conversations, du temps où nous étions plus nombreux.
Voilà que depuis quelque temps mûrit une idée… je vais vendre cette grande maison et me trouver un appartement douillet.
Oh bien sûr il faut que l’idée fasse son chemin, dans mon cœur surtout. Je sais déjà que ce sera un gros chagrin de me séparer de cette demeure où presqu’un demi-siècle s’est écoulé, jalonné de joies, de chagrins, d’inquiétudes… mais surtout d’un bonheur intense ! Un bonheur qui a volé en éclats avec la mort de mon mari, un bonheur qui s’est orienté vers d’autres bonheurs avec le départ des enfants.
Un gros chagrin, c’est certain… mais ne faut-il pas aller de l’avant ? Anticiper une période où tout deviendra un peu plus difficile, les années passant ? Ne faut-il pas organiser les temps à venir avant de n’être plus capable de le faire ? Je vous en supplie, dites-moi que mon projet est raisonnable, du moins réaliste… je vais avoir besoin de tant de sérénité !