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Pralinensavoie...                 et parfois ailleurs
12 juillet 2021

89ème devoir du Goût

Les lundis du Goût

LEGOUT

Vous n’habitez pas forcément Paris, pas plus que vous n’en êtes autochtones.
Néanmoins, je suis sûr que vous savez ce qu’est la Tour Eiffel.
Peut-être même l’avez-vous gravie.
À moins que l’ascenseur, plus dispendieux mais plus reposant, ne vous ait fait découvrir sans effort Paris vu d’en haut.
J’en déduis que vous avez probablement quelque souvenir à raconter ou quelque opinion à nous faire partager.
Votre imagination sera sûrement sollicitée par cette aquarelle de John Salminen…
À lundi, d’accord ?

La Dame de fer, ainsi appelle-t-on la tour Eiffel. Je trouve cependant que ce terme convient mieux à Madame Thatcher, la tour Eiffel inspire sans doute de bien doux souvenirs à bon nombre d’amoureux, amoureux de Paris ou amoureux tout court !

J’avais dix-sept ans lorsque j’ai gravi les nombreuses marches de ce bel édifice. Le sol n’était pas en verre à cette époque. Je ne garde pas grand souvenir de cette ascension, j’avais d’autres soucis, comment dire… de jeune fille amoureuse… ou plutôt prête à tomber amoureuse.

Eh oui, pour une oiselle débarquant de sa campagne, côtoyant plus les canards et les poules de la basse-cour que les beaux jeunes hommes parisiens, il y avait quoi avoir le tournis ! De plus, avec les amis (amis d'enfance de Maman) qui m’accueillaient, nous avions investi les Champs Elysées depuis cinq heures du matin pour assister au défilé du 14 juillet. Alors là… tous ces beaux militaires m’ont fait craquer à m’en décrocher le cœur ! (euh… encore maintenant, l’uniforme… waouh !). Bon, passons, ce jour-là pas un regard ne s’est arrêté sur mon joli minois.

Par contre, la visite de Paris fut sympa… sauf que j’ai plus regardé, détaillé, contemplé, admiré mon guide que les monuments de Paris. Mes amis avaient délégué un jeune homme de leur entourage pour me faire découvrir la capitale. Les naïfs ! LES NA-ÏFS ! Ils auraient voulu me jeter dans les bras de ce joli garçon qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement ! Moi fleur bleue toujours prête à voir surgir devant moi le prince charmant, à croire au grand amour éternel et tout-puissant, lui  tout mignon, et hop nous tombâmes amoureux. Mais attention, ce fut une amourette chaste, toute douce, pleine de retenue… main dans la main, des petits bisous tendres… et c’est tout, et-c’est-tout !  On a ri comme des fous dans tous les manèges de la fête des Loges, on a dansé comme des dingues sur une place le soir du 14 juillet… et chacun est rentré sagement de son côté.

Là, en cet instant, je me demande ce qu’il est devenu, est-il heureux, pense-t-il à moi parfois, à notre jeunesse insouciante ? Je ne sais plus son nom ni son adresse. C’est peut-être mieux ainsi. Rester sur ces souvenirs d’un temps où la vie nous avait épargné ses méchants coups de griffe et donné en cadeau d’immenses bonheurs.

 

(Ah là là Monsieur le Goût ! Tu as le chic pour raviver, faire ressurgir nos souvenirs les plus enfouis ! Ceci dit la photo est belle, surtout très impressionnante.)

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Commentaires
U
Ah! Les premiers amours innocents !Ce sont les plus émouvants !
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C
Je m'y suis rendue il y a quelques jours pour voir sur site l'anamorphose de JR, hélas, la pluie avait fait des dégâts et je n'ai rien vu. Pour parler d'autre chose que de la dame de fer, j'ai été très déçue par la ville qui a bien changé et qui devient de plus en plus sale. A tout bientôt
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P
chere Aline, heureux pour ton bon sejour à Paris , visiter et y travailler est tout a fait different, j'y ai passe 43ans , j'en suis parti depuis 33ans, je n'y ai jamais remis les pieds !! je suis monté la haut une fois, et pas de chance il y avait un peu de brouillard ! une belle ville c'est sur, mais se taper trois heures par jour de transport pour y aller travailler... ça refroidit un peu !! tu auras au moins un gentil souvenir, amities et grosses bises
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G
C'est vrai qu'autrefois, les amourettes étaient romantiques et on pense en les évoquant aux amoureux de Peiney...
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C
Dame tour Eiffel au temps où l'on pouvait circuler tranquillement sans se faire culbuter par un cycliste ou une trottinette quel heureux temps de jeunesse et vie d'adulte avant la quatrième dizaine de mon existence banlieusarde .Un endroit magique à nos yeux d'enfants , avec mon frère nous montions les marches en les comptant , si au début le nombre de marches étaient bons la suite devenait plus difficile à retenir .D'ailleurs nous n'avons jamais su le nombre de marches exact et ce n'était pas important .Il y avait des photographes en bas qui tiraient le portrait des touristes et des locaux avec des appareils bi objectif des Rollei au format 6x6 , 6x9 6x12 selon le film noir et blanc .Nous n'étions pas jumeaux et pourtant toujours habillés pareil pour les sorties .je me souviens que nos parents ne payaient pas souvent de friandises , cela ne nous manquaient pas , le soir dans nôtre appartement nous faisions des dessins de l'endroit visité et une rédaction devoir voulu par nos ascendants directs .Avant 1968 peu de véhicules , les bus étaient à marchepied derrière et l'agent tirait sur la chaine pour le départ du moyen de transport .Nous avons été élevés fermement ce mode d'éducation nous est resté pour les bases avec nos enfants .Ces chers géniteurs nous ont emmené presque partout dans la capitale dans les lieux culturels de l'époque .La télé est arrivée chez nous en NB , finies les promenades enfantines , nous avions grandis et les séjours à la neige ou en été en Espagne organisés par l'association de nôtre père étaient prisés pendant les vacances scolaires. .Au revoir tour Eiffel je ne te connait plus que par le reportages TV , le principal est que l'on se souvienne de toi et de ton inventeur
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