Le cerf-volant
Les lundis du Goût
En regardant cette toile d’Harold Harvey je m’interroge.
À quoi peuvent bien penser ces trois enfants ?
J’ai bien une idée, mais vous ?
Je vous dirai lundi ce qu’ils ont d’après moi à l’esprit…
Sophie tient fermement le cerf-volant que ses frères tentent désespérément de rafistoler. Elle ne dit mot mais pense que les garçons sont des empotés ! Cela fait une bonne heure qu’ils se disputent pour décider de la façon de réparer. Sophie se dit que le vent finira par tomber avant que le cerf-volant ne prenne les airs. Louis et Marc maintenant se taisent, chacun ressassant son agacement et sa colère contre leur sœur.
- Mais qu’est-elle venue nous enquiquiner avec son foutu cerf-volant alors que l’on jouait tranquillement à la console ?
- Il a fallu que le vent lui donne envie d’aller fouiner dans le grenier pour rechercher cet engin tout poussiéreux dont les fils sont à moitié cassés.
Sophie se rend bien compte de la mauvaise foi et du peu d’entrain de ses frères.
- Puisqu’il en est ainsi je vais demander de l’aide ailleurs… tiens j’aperçois au loin Maxime, gentil et toujours prêt à rendre service.
Ainsi fut fait, en deux temps trois mouvements, sous le regard médusé et l’air vexé des deux frangins qui retournent à leur chère console… consolatrice... révélatrice.