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Pralinensavoie...                 et parfois ailleurs
14 août 2017

Robe verte, c'est l'espérance !

Les lundis de Lakevio

lakevio

Marc Chalme

Sophie descend l’escalier, avec précaution pour ne faire aucun bruit. Elle a préparé une lettre qu’elle déposera sur le guéridon de l’entrée. Elle s’arrête soudain, les souvenirs surgissent, affluent, ne lui laissent pas un instant de répit.  Là, sur ces marches qu’elle a tant astiquées, devant cette rampe qu’elle s’est épuisée à faire briller, elle pense à la vie qu’elle s’apprête à quitter. Madame n’a aucune bienveillance, encore moins de reconnaissance. Le travail n’est jamais assez bien fait, ni assez rapidement. Monsieur est constamment enfermé dans son bureau, bah comment pourrait-il en être autrement, affublé qu’il est d’une telle mégère ! Seul le fils de madame semble humain dans cette maison. Toujours un petit mot gentil, quand madame n’est pas là bien sûr ! Sinon c'est un joli sourire encourageant, un regard chargé de tendresse… Cela dura plusieurs mois. Et par une belle et chaude soirée d’été, ils se retrouvèrent au fond du parc, sous le ciel étoilé porteur de mille promesses. Ils s’avouèrent leur amour, silencieux depuis trop longtemps et décidèrent de quitter cette maison prison. Sophie revient à la réalité, chasse les mauvais souvenirs, sourit à la vie qui l’attend et se hâte vers le hall d’entrée. Elle dépose sa lettre, enfile ses chaussures avant de s’élancer au-dehors où l’attend son amour. La voiture démarre puissamment, madame hurle à sa fenêtre, qu’importe, nos amoureux ne l’entendent pas, ils sont heureux et libres !

 

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Commentaires
E
Quelle jeunesse : c'est vraiment beau et j'espère qu'ils ont été heureux ensemble ces 2 amoureux.
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S
Tes photos sont magnifiques
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L
Une jolie histoire, Prali. On souhaite tous que cette fuite amoureuse s'installe dans le temps et apporte le bonheur.
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J
J'ose croire que ce fils de maison ne jettera pas cette jeune fille, après s'être amusé un moment avec elle. En principe, c'est ce qui arrive la plupart du temps. Et, comme dit quelqu'un, j'espère que ça n'arrive plus.<br /> <br /> Tu sais que j'ai toujours détesté (déteste encore) ce monsieur, madame qu'emploient les employés de maison "madame est servie, monsieur est servi".<br /> <br /> J'ai fait la bonniche quand j'avais 16 ans je crois, un été chez un avocat de la Cour d'Appel de Paris. Pas méchants, mais des millions de km de ma petite vie de paysanne. Je me vois encore manger dans la minuscule cuisine sur un coin de table, et les servir en même temps dans leur salle à manger. Pouah ! J'ai prié le ciel que ces gens-là ne m'emmènent pas à Paris, comme ils en avaient l'intention. Je ne sais pas s'il y avait un fils de famille, mais, je suppose que, s'il y en avait eu un, il n'aurait pas baissé les yeux sur moi...A la rigueur, peut-être serait-il monté sous les toits pour frapper à ma porte du grenier...Ouais, fallait traverser le grenier pour aller à ma chambre...Heureusement, je n'ai jamais vu de souris<br /> <br /> J'ai eu chaud..car, je n'enviais pas du tout le sort de ma sœur, bonniche chez un pharmacien, travaillant 7j/7, avec seulement son dimanche après-midi comme jour de congé..Je ne les aimais pas...
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R
J'espère que tu as passé un bon 15 août <br /> <br /> Bonne journée :)
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