Hebdo news
Jamais je n’aurai le temps de tout faire, quelle vie de retraitée ! Mais comment faisais-je lorsque je travaillais ? Sans doute étais-je mieux organisée, oh non, en fait je ne profitais pas de la vie, des copines et des copains, je me couchais tôt et me levais à l’aube, j’allais de la maison au travail et c’est à peu près tout, du moins en semaine. Heureusement j’étais à quelques minutes à pied de mon lieu de travail et pour m’y rendre je gravissais une jolie côte qui m’offrait des tapis de primevères dès les premiers signes du printemps. Je savais alors que le week-end venu je pourrai aller vadrouiller, en quête de frêles bourgeons et de timides fleurettes, sous la neige quelquefois. Mais c’est bien connu… quand on travaille le soleil brille insolemment derrière les vitres du bureau et le week-end il pleut à seaux ! C’est du passé tout ça, maintenant dès qu’il fait beau, la poussière ou le repassage ont beau me narguer, je donne un tour de clé et je m’égaille dans la nature. Et ma foi, s’il pleut, il y a souvent quelqu’un ou quelqu’une pour me détourner de mon devoir et me proposer un café et un papotage… à moins que ce soit moi qui soit demandeuse. Cette fois-ci je n’ai pas eu le temps de faire le devoir de Lakevio, donc pas d’inspiration… eh oui, c’est qu’il faut réfléchir, trouver une histoire, la construire, la développer ! Je n’ai presque pas habité la maison de tout le week-end. Vendredi j’ai accompagné une amie à une consultation chez l’ophtalmo, une belle galère, elle s’est trompée d’établissement, on s’est un peu égarées, elle a grillé un feu rouge… J’ai râlé, tempêté, sursauté, bref on est en vie ! Samedi et dimanche je n’étais pas à la maison, lundi j’ai passé la journée à Grenoble à la « fête des bâtisseurs », un très beau spectacle de cabaret suivi d’un repas gastronomique. Nous étions huit cent cinquante au Summum de Grenoble. Le magicien a invité une de mes copines à monter sur scène… à peine allongée sur une table, elle s’est profondément endormie et quelques secondes plus tard son corps s’est soulevé d’une cinquantaine de centimètres ! En regagnant sa place, elle titubait et se demandait ce qu’il lui arrivait. Je sais qu’il ne faut jamais se placer au premier rang, ouf j’ai bien fait de m’installer au troisième rang. Le soir j’étais à ma réunion du club d’astronomie. Hier je suis allée papoter chez ma copine Eliane qui me vend des œufs chaque semaine, elle m’a donné une belle citrouille qui cuit pendant que j’écris. Cet après-midi j’avais la réunion de mon club de retraités actifs. Ce matin j’ai quand même expédié tout mon repassage et fait quelques courses en vue de la visite demain de ma copine Mathilde qui restera chez moi jusqu’à vendredi matin. L’après-midi j’aurai la visite de trois amis, samedi relâche ! Sauf le soir où je suis invitée chez des amis du club astro, nous serons neuf et je suis chargée de faire une salade de fruits. Mais que vais-je donc faire dimanche ? Pour l’instant rien de noté mais hors de question que je reste seule chez moi ! Voilà… donc tu vois, ma chère Lakevio, comment veux-tu que j’y arrive ?! Si si, j’y arriverai, j’adore que tu aies eu cette belle idée de nous proposer d’écrire une histoire à partir d’un tableau.