Le Revard
Pour nous, heureux ( ?) (en tout cas pour moi, oui et re-oui, heureuse !) donc pour moi, heureuse retraitée (pour combien de temps… bah on verra bien, c’est l’aujourd’hui qui compte), c’est tous les jours dimanche. En compagnie de quelques amis, après un succulent couscous maison, nous sommes allés au Revard.
Cela faisait une éternité, quarante ans en fait, que je n’étais montée là-haut. Mais voilà, à cette époque c’était l’été et mon regard de jeune amoureuse était différent… plus fou-fou, moins attentif. Oui j’étais très amoureuse, je venais de rencontrer l’homme de ma vie et nous partions en camping dans les Bauges, avec une bande de copines et copains tout aussi fous-fous, au volant d’une Ami8 qui peinait à monter les cols. Derrière nous, la Deudeuche n’avançait pas mieux… Finalement on avait des voitures poussives mais de bonnes jambes, on grimpait comme des cabris… aujourd’hui on a des voitures puissantes mais ça tire du côté de nos hanches, genoux, colonne vertébrale… non non, pas tout ça à la fois, j’exagère un peu, juste un peu !
Mais je m’égare en délicieux souvenirs. Aujourd’hui je retrouve le Revard, enneigé, ensoleillé, mais différent. Je reconnais à peine les lieux. J’espérais réaliser de belles photos, me voilà un peu déçue.
En effet, le soleil de l’après-midi me prive de cette lumière franche et nette qui vous offrirait une vue à couper le souffle. Voici néanmoins le Mont Blanc zoomé vingt fois.
On aperçoit le lac du Bourget dans la brume.
Et là-bas dans le lointain, majestueux, le massif de Belledonnes. Je réalise que le regard que je porte est toujours amoureux !