La montagne défigurée
Lorsque je suis passée là, les lieux étaient déserts, seuls les ouvriers de tous corps de métiers du bâtiment s’activaient à préparer la saison d’hiver. Les grues manoeuvraient dans le ciel et le bruit des engins, lugubre, répondait à la tristesse qui m’envahissait… bien sûr, je le sais, des centaines de personnes gagnent leur vie en permanence grâce aux stations de sport d’hiver mais bon sang ! chère belle montagne, qu’ont-ils fait de toi ?
Quand je pense à la façon dont on nous enquiquine pour la couleur de nos façades ou le matériau de nos volets ! et ce qui est permis là-haut...
Heureusement il reste encore des lieux purs et préservés, des ruisseaux qui chantent en sautant par-dessus les cailloux, des cascades rafraîchissantes pour le promeneur, des fleurs embaumant sentiers et prairies et des bâtisses aussi solides que le roc dont elles proviennent.
Il est des lieux où je ne mettrai plus les pieds et d’autres où je retournerai avec bonheur. Mais pour l’instant mes pieds sont au repos, je viens de subir une petite opération de… redressement du gros orteil qui ne voulait pas rester à sa place. Intervention nécessaire pour gambader de plus belle dans quelque temps !