Puisque tu pars...
Il suffit parfois de si peu... je croyais être dotée d'un solide équilibre, acquis jour après jour au fil des épreuves traversées, je me sentais blindée côté psychisme ; je me rends compte aujourd'hui de la fragilité qui peut être mienne. Parfois et seulement parfois, heureusement.
Hier je me suis offert un CD, "les prêtres", j'en avais envie depuis un certain temps mais lorsque j'ai vu qu'ils interprètent "puisque tu pars", de JJ Goldmann, je n'ai pas hésité plus longtemps. C'est une chanson que j'aime depuis sa sortie. Pour le mariage de ma fille, je l'avais chantée en y mettant mes paroles de maman qui, heureuse et triste à la fois, voyait s'éloigner sa fille... elle quittait la maison, la région même, puisqu'elle rejoignait le lieu de travail de son mari, c'est-à-dire la région bordelaise. J'ai ensuite remisé ces paroles dans un coin bien sombre et inaccessible de ma mémoire... le CD au fond d'un tiroir. Puis les paroles me sont revenues, tristes et réelles, lors de moments précis, douloureux, d'abandon, de rejet. C'était l'année dernière mais c'est comme si c'était hier. Et soudain, sans prévenir, le coeur qui se met à saigner, les bleus et les bosses qui de nouveau se manifestent, qu'aucun baume ne peut soulager, les plaies mal refermées, brûlantes et fiévreuses...
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il
Et puisque tu penses
Comme un intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs qu'ira mieux battre ton coeur....
J'ai aussi en tête une autre chanson de JJ Goldmann.... j'irai au bout de mes rêves !
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces moments où l'on teste
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi, tout au fond
Mais au-dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom...